Neil McCormick n’en doute pas : une vie de rock star l’attend. Avec son frère Ivan, ils vont créer Shook Up, le plus grand groupe de rock du monde !Au même moment, Paul, leur camarade de classe, crée son propre groupe, U2, et se fait appeler Bono.
Killing Bono est avant tout l'adaptation du livre éponyme écrit par Neil McCormick lui-même, le personnage principal du film. Fait intéressant quand on voit de quelle façon est traité ce personnage, joué par Ben Barnes. Disons le clairement, il est insupportable, et les mauvaises décisions qu'il prend tout au long du film ont pour conséquence de finir par profondément nous énerver. Ben Barnes est plutôt étonnant et arrive parfaitement à retranscrire le caractère de ce leader raté. Celui qu'on connaissait principalement sous les traits du (très barbant) Prince Caspian dans Le Monde de Narnia 2&3 est la bonne surprise du film.
L'autre belle gueule du casting s'appelle Robert Sheehan, vous savez, LE Nathan de Misfits, une des séries du moment dont le succès réside essentiellement sur ce personnage devenu déjà culte. Malheureusement, je ne serai pas aussi élogieuse sur sa prestation. La faute sûrement à un personnage fadasse qui sert de faire-valoir à son grand-frère et peut-être aussi à l'étiquette "Nathan" qui colle un peu trop à la peau du comédien (une bonne partie des spectateurs venus dans la salle certainement pour lui se sentaient obligés de rire à chacune de ses répliques alors que son personnage n'est pas vraiment drôle). Quand on sait qu'il a quitté la série pour se consacrer au cinéma, on se dit que c'est pas encore gagné...
En faisant abstraction de l'interprétation, on passe un agréable moment devant Killing Bono mais ça ne suffit pas à faire un bon film. Le sujet est traité de façon un peu trop superficielle et on a l'impression qu'un seul des nombreux personnages est vraiment exploité. On ne peut pas non plus parler de vraie frustration puisque le film n'arrive jamais à vraiment nous captiver ou nous étonner.
Un film moyen, je crois que c'est le bon terme.
