Après la mort de sa mère, une jeune fille d'une vingtaine d'années se fait interner par son beau-père qui a réussi à la faire accuser du meurtre de sa petite soeur qu'il a lui-même commis. En arrivant dans cet endroit étrange, elle se transforme en Baby Doll, une guerrière prête à tout pour retrouver sa liberté. Elle s'unit à quatre autres jeunes filles. Ensemble, elle partent dans l'imaginaire de Baby Doll pour trouver les clés de la sortie de l'asile...
Zach Snyder est capable du pire (300) comme du meilleur (Watchmen). On ne peut en tout cas pas lui reprocher son manque d'originalité dans sa mise en scène et c'est toujours intéressant d'aller voir ses films pour cette raison. Sur le papier, Sucker Punch est plutôt alléchant : une bande de filles qui se recueillent dans l'imaginaire pour fuir une réalité trop sinistre, un casting étonnant et Snyder à la barre.
Le problème c'est, qu'à l'écran, la donne n'est plus la même. Après un début incroyable bercé par la chanson Sweet Dreams reprise par Emily Browning herself, le film devient vite très chiant. On a l'impression d'être dans un jeu vidéo sans avoir la manette entre les mains et il n'y a pas plus frustrant. Le film est répétitif : Baby Doll commence à danser, elle ferme les yeux et hop on atterrit dans un monde imaginaire en pleine guerre où notre troupe de petites héroines en talons hauts, mini-jupes et décolettés plongeants règlent leurs comptes aux méchants pour remplir leurs multiples missions et récupérer un objet qui leur servira à s'échapper (dans la vraie vie cette fois). Et on ne porte finalement que peu d'intérêt à ce qu'il se passe dans cet imaginaire, à ces grosses scènes d'action un peu barbares.
Le casting est lui aussi bien décevant. On dirait que Vanessa Hudgens (Blondie) sort tout droit d'High School Musical et qu'elle s'est tout simplement déguisée pour Halloween, Jena Malone (Rocket) est agaçante mais ça c'est personnel, Jamie Chung (Amber) joue juste très mal et Oscar Isaac, le grand méchant de l'histoire, prête plutôt à rire... Heureusement Abbie Cornish (Sweet Pea) est là pour remonter un peu le niveau (elle éclipse d'ailleurs toutes les autres).
La morale de l'histoire c'est qu'on commence vraiment à se lasser du style de Snyder. Au début on était content, c'était tout frais, on trouvait ça super chouette mais, film après film, on est de moins en moins surpris. Ici, le charme opère seulement lors des 10 premières minutes. Va falloir trouver autre chose Zach sinon j'irai pas voir Superman, et même si tu nous mets Henry Cavill tout nu (façon Malin Akerman dans Watchmen).
Un film à réserver aux fans de Snyder geeks sur les bords donc...
